Anthony Morin, dirigeant de BAM
"Construire un monde meilleur", ça vous inspire quoi ?

« Les entreprises auront toujours besoin d’emballages (pour protéger les marchandises, permettre leur transport, …), donc mon métier peut parfois être perçu comme générateur de déchets.

Je contribue toutefois à construire un monde meilleur en aidant les entreprises bretonnes à se poser les bonnes questions pour qu’elles réduisent au maximum l’impact de leurs emballages. En effet, il ne s’agit pas seulement de choisir le produit le plus vertueux, le plus recyclé et recyclable, etc. encore faut-il qu’il soit indispensable et surtout adapté ! Mon rôle est donc d’orienter mes clients par exemple sur la réduction d’emballages en amont, et ensuite de leur proposer les produits les plus pertinents en fonction de leurs besoins spécifiques. »


Que vous évoque la RSE ?

« Ce qui me vient toujours à l’esprit quand j’entends parler de RSE, c’est de penser que quand je suis sorti d’école de commerce, il y a 25 ans, on n’en parlait jamais. Mes cours à HEC étaient quand même plus axés sur le profit que sur la réduction des impacts carbone ! Ma génération a été éduquée dans des dogmes qui étaient : « l’Entreprise est là pour gagner de l’argent, pour être performante, efficace, et pour se battre contre les concurrents ». « Il faut être le meilleur, aller plus vite que les autres », dans un monde où la mesure du succès c’est l’argent.

Et l’Entreprise a fonctionné comme ça pendant très longtemps, jusqu’à très récemment, et même encore trop souvent.

Quand j’étais étudiant, on ne m’a donc jamais alerté sur l’impact environnemental et social des activités économiques. Et ce qui est intéressant dans la RSE, c’est le fait que ces réflexions arrivent maintenant dans le débat public et dans les entreprises, comme étant des problématiques logiques, des questions naturelles à se poser. Ce qui me paraît fou, c’est qu’on ne s’en soit pas préoccupé pendant aussi longtemps, alors ces sujets semblent maintenant tellement évidents !

Et donc il y a toute une génération de dirigeants, comme moi, qui ont grandi comme dans un tout autre monde. C’est fou de se dire ça, à 48 ans ! Heureusement qu’on prend conscience aujourd’hui de ces enjeux. »


D'après-vous, avons-nous des valeurs communes ?

« Notre implication commune dans l’économie locale, notamment à travers Produit en Bretagne. Nous partageons la même vision de ce que doivent être des entreprises responsables. »


Que vous apporte votre collaboration avec SoHO! ? Qu'est-ce qui vous plait en particulier ?

« Je travaille avec vous parce que vous êtes solidement implantés sur votre territoire. Vous connaissez bien les entreprises bretonnes, et vous comprenez l’importance de l’ancrage local en Bretagne. Si j’avais travaillé avec une agence parisienne, elle n’aurait pas forcément bien cerné ces enjeux, et je n’aurais sans doute pas eu une communication aussi alignée avec ma vision de l’entreprise. Vous êtes une équipe dynamique, souriante, enjouée, qui va de l’avant et est toujours positive. Voire même avec une certaine audace qui me plaît bien ! »